Récapitulatif de l'événement du 25 avril.

Avornion regarde cette énormité. Une telle chose construite par les hommes du Rohan ? Impensable. C'est énorme, beau et semble imprenable. Et pourtant, c'est là que va se jouer le destin des Peuples Libres. Ils le savent, leurs jours sont comptés... Néanmoins, ils ressentent cette peur, la peur de mourir, de tout perdre, mais savent qu'ils joueront un rôle dans la guerre du Troisième Âge.

Il y a quelques jours de cela, ils étaient à Avardin. Sous la protection du brenin local, ils pensaient leurs blessures, et se reposaient. Tout en sachant très bien que les Draig-lûth les poursuivaient encore. Et ce fut le cas, ce soir-là. En milieu de nuit, deux hommes du clan du dragon vinrent ordonner au village d'Avardin de les chasser de ce lieu du Dùn, sous prétexte que les duvodiads n'avaient pas leur place dans les collines du Dùn. Et encore moins un forgoil.

La discussion entre les gens d'Avardin, le dragon et les Peuples Libres fut tendues. Menaces et crachats firent partie de cette entrevue. Malgré les paroles d'Ilae qui tenta tant bien que mal d'essayer de raisonner, nul ne put empêcher les Peuples Libres d'être chassés. Ils passèrent rapidement par le sud-est, là où le clan du dragon ne s'était pas encore positionné. Le clan les poursuivit, molosses et hommes armés.

Les soldats bifurquèrent vers l'est, entre deux flancs de montagnes. Ils ne s'arrêtaient pas, sachant très bien qu'ils seraient exécutés si jamais le clan ennemi venait à mettre la main sur eux. Boisouvré fut spectaculaire à voir de loin, car une fois à l'intérieur, tout cri de crébain, de molosse en arrière ou d'homme jurant dans sa langue devenait angoissant, et poussait à l'envie de sortir de cet endroit. Néanmoins, Frécawynd, le cheval de Gorgorol, s'effondra sur la montée qui menait au sud du bois. Tout le monde s'arrêta.

Tous se disputèrent pour savoir quoi faire, Wulther néanmoins en retrait. Quand le destrier se releva, et que tout le monde se prépara à partir, l'elda put voir les poursuivants, en arrière... Ils n'étaient plus très loin. La chevauchée vers le sud fut alors sans encombre. Jusque dans cet endroit où tout brûlait.

Des hommes vêtus des armures rohanaises étaient morts, et les étendards étaient au sol. Un seul était assis, contre un arbre abattu. Il disposait pour souvenir de la bataille d'une flèche dans sa jambe, et les soldats les reconnurent à ses traits. Ce ne fut autre que le thäne Dùnlharkëd... Se relevant avec l'aide de Gorgorol, il pointa d'un signe de tête l'éored qui se ramenait. Et, après une brève discussion avec l'écuyer du thäne, ils apprirent que ce fut celle de Fhyringeld. Le Rohan devait être petit, pour que le monde se croise aussi facilement.

Il n'eurent pas le temps de discuter plus longtemps, car la terre tremblait. Au loin à l'est des Gués de l'Isen, on entendait les cors de l'Isengard gronder... La véritable guerre débutait.
Ils fuirent alors, allant vers le sud, vers le Fort-le-Cor... Et ils y arrivèrent, suivi d'une marée plus noire que les ténèbres de la nuit...

Spoiler:

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